Sobre este sitio

  Bibliografía

  Cronología

  Textos en línea

  Crítica en línea


powered by FreeFind

huysmans huysmans huysmans huysmans

J.-K. Huysmans (1848-1907)

L’oeuvre du romancier et du critique d’art français, J.-K. Huysmans, présente un objectif particulièrement intéressant par lequel regarder les changements culturels et politiques de la France au dix-neuvième siècle. En effet, le développement artistique de l’auteur semble par certains aspects suivre l’évolution sociopolitique de l’époque. Comme Robert Baldick le souligne dans sa biographie de l’auteur, ’chacun de ses [Huysmans] travaux principaux résume une certaine phase essentielle de la vie esthétique, spirituelle, ou intellectuelle de la France dans la deuxième moitié de le dix-neuvième siècle.’

Connaissant ses premiers succès dès le milieu des années 1870s, Huysmans s’établi rapidement parmi un groupe d’auteurs commençant à faire parler d’eux. Il s’agit de l’école qu’on appelait ’naturaliste’, dont Zola était le chef de file. Dans son premier roman, Marthe: l’histoire d’une fille (1876), il fait d’une prostituée le personnage principal, ouvrant en cela la voie à toute une génération d’écrivains. Au cours des années qui suivent, Huysmans a produit des ouvrages dont certains sont considérés comme les plus représentatifs de l’esthétique naturaliste: Les Soeurs Vatard (1879), une représentation sévère de deux femmes travaillant dans un atelier de brochage; En Ménage (1881), un plaidoyer amèrement ironique contre l’établissement bourgeois du mariage; et A Vau l’eau (1882) la description aigrement comique d’un gouvernement fonctionnaire pour qui rien n’arrive jamais, excepté le plus mauvais.

Mais contrairement à Zola, Huysmans devenu progressivement désillusionné avec ce qu’il vu comme les bornes de Naturalism, pas comme une forme documentaire — parce qu’il a écrit avec la même attention au détail et a utilisé les mêmes techniques de naturaliste s’il écrivait au sujet des décadents aristocratiques ou des saints des moyen âge — mais comme une philosophie existentielle de la vie.

Se sentant à l’étroit dans l’esthétique naturaliste, qu’il trouvait parfois réductrice, Huysmans a progressivement repoussé les frontières de ce qui ont constitué le sujet d’un travail de la fiction. A Rebours (1884), comme Bouvard et Pechuchet de Flaubert (1881), était un roman sans intrique, un encyclopédie de sensation qui a reflété (et d’une certaine fa�on inventé) l’esthétique contemporaine de la notion de décadence. Dans En Rade (1886), l’originalité de l’auteur et sa mise à distance d’avec l’école naturaliste apparaissent, le livre étant divisé de fa�on inégale entre des sections de réalisme pur peignant la brutalité sinistre de la vie rurale, et des passages oniriques et fantasmagoriques laissant libre cours à l’érotisme et au merveilleux.

Avec Là-bas (1891), un roman qui reflétait l’esthétique de la renaissance du spiritualisme et l’intérêt contemporain pour l’occulte, Huysmans fut le premier à mettre en forme une théorie esthétique recherchant la synthèse de l’empirisme et du spirituel: ’Naturalisme spiritualiste’. Cette nouvelle approche l’amena à réaliser, à travers les ouvrages suivants, son ’autobiographie spirituelle’. En Route (1895) était le premier travail en apparence pro-Catholique. Dans La Cathédrale (1898) Huysmans proclame haut et fort ses convictions, se plongeant dans l’esthétique du symbolisme catholique.

Dans ses dernières oeuvres, et notamment dans Sainte Lydwine de Schiedam (1901) et Les Foules de Lourdes (1906), Huysmans a laissé de côté la forme fictionnelle pour se lancer dans une exploration des stades mystiques de conscience. Dans la première, Sainte Lydwine, il réalise une hagiographie des temps modernes, retra�ant la vie de la mystique du quatorzième siècle et s’interrogeant sur le rapport définitif à lui ardant-tenait des idées au sujet de substitution mystique. Dans le deuxième oeuvre, Huysmans explore le contraste entre les visions mystiques de Bernadette Soubirous — dont les visions de la Vierge Marie étaient instrumentales dans la fondation du reliquaire à Lourdes — et leur incorporation grossière par la hiérarchie catholique et la masse des fidèles.

Huysmans est mort en 1907, des suites d’un cancer de la bouche. Il a vécu les dernières années de sa vie dans la douleur, mais, comme Sainte Lydwine dont il avait retracé la vie quelques années auparavant, il a refusé de prendre quelque médicament que ce f�t, croyant que par sa douleur il soulagerait la douleurs des autres..

Brendan King



back