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Le Nouveau Parnasse Satyrique du dix-neuvième siècle

Bruxelles: Henry Kistemaeckers, 1881



’Sonnet Masculin’


Les rideaux tout souillés des morves d’un branlé

Enveloppaient le lit. — Un bidet rempli d’eau

Attendait. — Le vieillard entra — mit son cadeau,

Cinq francs, dans une coupe en zinc — et l’enculé

Tournant le dos porta ses jumelles rondeurs,

Dames-jeannes d’amour, au bouchon du miché.

A grand’aide de suif, il fut vite fiché

Dans cette cave en chair où fument des odeurs


De salpêtre et de bran, ce dard qui sautillait,

Éperdu, dans ses doigts! — Après un long effort,

Il entra jusqu’au ventre en ce trou qui bâillait.


Et l’anus embroché sonna son doux flic-flac.

C’est bon, dis, petit homme? — Oh oui! va, va, plus fort,

Ah! reste — assez — laisse — ouf! — Et l’on entendit clac!




’Sonnet Saignant’


Ainsi qu’un coeur brisé, ton cul saigne, mignonne,

Les règles à grands flots coulent, et affamé

D’amour et de mucus, faune enthousiasmé

Je bois ton vin sanglant et je me badigeonne


Les lèvres d’un carmin vaseux qui me goudronne

Et moustaches et langue. — Ah! dans ton poil gommé

Par les caillots fondus, j’ai, mainte fois, humé

Une odeur de marine, et pourtant ça t’étonne


Que je puisse avaler ton gluten sans dégoût?

— Mais c’est le vrai moment pour un homme de goû;t

De barbouiller sa bouche au suc rouge des règles


Alors que les Anglais ont débarqué joyeux!

Pour activer le flux, vite l’ergot des seigles,

Car si baiser est bien, gabahoter est mieux!