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Pages Catholique (1900)


blue  Préface.

blue  En Route.

blue  La Cathédrale.

blue  Préface de la 15e édition d’En Route.

blue  Préface du Petit Catéchisme liturgique de l’abbé Henri Dutilliet.



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Nous donnons deux préfaces de M. Huysmans; l’une a paru après la 15e édition d’En Route et contient de très intéressants renseignements sur la Trappe de Notre-Dame d’Igny; l’autre précéde le "Petit Catéchisme liturgique" de l’abbé Dutilliet, réédité et augmenté d’un catéchisme de chant ecclésiastique, par M. l’abbé Vigourel, directeur de chant et maître des cérémonies au séminaire de Saint-Sulpice.


PREFACE D’EN ROUTE

Je n’aime ni les avant-propos, ni les préfaces et, autant que possible, je m’abstiens de faire devancer mes livres par d’inutiles phrases.

Il me faut donc un motif sérieux, quelque chose comme un cas de légitime défense, pour me résoudre à dédicacer de ces quelques lignes cette nouvelle édition d’En Route.

Ce motif le voici:

Depuis la mise en vente de ce volume, ma correspondance, déjà très développée par les discussions dont Là-Bas fut cause, s’est accrue de telle sorte que je me vois dans la nécessité ou de ne plus répondre aux lettres que je reçois, ou de renoncer à tout travail.

Ne pouvant me sacrifier cependant, pour satisfaire aux exigences de personnes inconnues dont la vie est sans doute moins occupée que la mienne, j’avais pris le parti de négliger les demandes de renseignements suscitées par la lecture d’En Route; mais je n’ai pu persévérer dans cette délectable attitude, parce qu’elle menaçait de devenir odieuse, en certains cas.

Ils peuvent, en effet, se scinder en deux catégories, ces envois de lettres.

La première émane de simples curieux; sous prétexte qu’ils s’intéressent à mon pauvre être, ceux-là veulent savoir un tas de choses qui ne les regardent pas, prétendent s’immiscer dans mon intérieur, se promener comme en un lieu public dans mon âme.

Ici, pas de difficultés, je brûle ces épistoles et tout est dit. Mais il n’en est pas de même de la seconde catégorie de ces lettres.

Celle-là, de beaucoup la plus nombreuse, provient de gens tourmentés par la grâce, se battant avec eux-mêmes, appelant et repoussant, à la fois, une conversion; elle procède souvent aussi de dolentes mères réclamant pour la maladie ou pour l’inconduite de leurs enfants le secours de prières d’un cloître.

Et tous me demandent de leur dire franchement si l’abbaye que j’ai décrite dans ce livre existe et me supplient, dans ce cas, de les mettre en rapport avec elle; tous me requièrent d’obtenir que le frère Siméon — en admettant que je ne l’aie pas inventé ou qu’il soit, ainsi que je l’ai raconté, un saint — leur vienne, par la vertu de ses puissantes oraisons, en aide.

C’est alors que, pour moi, la partie se gâte. N’ayant pas le courage d’écarter de telles suppliques, je finis par écrire deux billets, l’un au signataire de la missive qui me parvint et l’autre, au couvent; plus, quelquefois, si des points sont à préciser, si des informations plus étendues sont nécessaires. Et, je le répète, ce rôle de truchement assidu entre des laïques et des moines m’absorbe, m’empêche absolument de travailler.

Comment s’y prendre alors pour contenter les autres et ne pas trop se déplaire? Je n’ai découvert que ce moyen, répondre en bloc, ici, une fois pour toutes, à ces braves gens.

En somme, les questions qui me sont le plus ordinairement posées se résument en celles-ci:

— Nous avons vainement cherché, dans la nomenclature des Trappes, Notre-Dame-de-l’Atre; elle ne se trouve sur aucun des annuaires monastiques; l’avez-vous donc imaginée?

Puis: — Le frère Siméon est-il un personnage fictif ou bien, si vous l’avez dessiné d’après nature, ne l’avez-vous pas exalté, canonisé, en quelque sorte, pour les besoins de votre livre?

Aujourd’hui que le bruit soulevé par en route s’est apaisé, je crois pouvoir me départir de la réserve que j’avais toujours observée à propos de l’ascétère où vécut Durtal. Je le dis donc:

La Trappe de Notre-Dame-de-l’Atre s’appelle, de son vrai nom, la Trappe de Notre-Dame-d’Igny, et elle est située près de Fismes, dans la Marne.

Les descriptions que j’en rapportai sont exactes, les renseignements que je relate sur le genre de vie que l’on mène dans ce monastère sont authentiques; les portraits des moines que j’ai peints sont réels. Je me suis simplement borné, par convenance, à changer les noms.

J’ajoute encore que l’historique de Notre-Dame-de-l’Atre, qui figure à la page 321 de cet ouvrage, s’applique de tous points à Igny.

C’est elle, en effet, qui, après avoir été fondée en 1127 par Saint Bernard, eut à sa tête de véritables saints, tels que les bienheureux Humbert, Guerric dont les reliques sont conservées dans une châsse sous le maître-autel, l’extraordinaire Monoculus que vénérait Louis VII.

Elle a langui, comme toutes ses soeurs, sous le régime de la commende; elle est morte pendant la Révolution, est ressuscitée en 1875. Par les soins du cardinal-archevêque de Reims, une petite colonie de Cisterciens vint, à cet époque, de Sainte-Marie-du-Désert, pour repeupler l’antique abbaye de saint Bernard et renouer les liens de prières rompus par la tourmente.

Quant au frère Siméon, j’ai pris de lui un portrait net et brut, sans enjolivements, une photographie sans retouches. Je ne l’ai nullement exhaussé, nullement agrandi, ainsi qu’on semble l’insinuer, dans l’intérêt d’une cause. Je l’ai peint d’après la méthode naturaliste, tel qu’il est, ce bon saint!

Et je songe à ce doux, à ce pieux homme que je revis, il y a quelques jours encore. Il est maintenant si vieux, qu’il ne peut plus soigner ses porcs. On l’occupe à éplucher les légumes à la cuisine, mais le père abbé l’autorise à aller rendre visite à ses anciens élèves; et ils ne sont pas ingrats, ceux-là, car ils se dressent en de joyeuses clameurs lorsqu’il s’approche des bauges.

Lui, sourit de son sourire tranquille, grogne un instant avec eux, puis il retourne se terrer dans le mutisme bienfaisant du cloître; mais quand ses supérieurs le délient, pour quelques moments, de la règle du silence, ce sont de brefs enseignements que cet élu nous donne.

Je cite celui-ci au hasard:

Un jour que le père abbé lui recommande de prier pour un malade, il répond: "Les prières faites par obéissance, ayant plus de vertu que les autres, je vous supplie, mon très révérend père, de m’ indiquer celles que je dois dire."

— Eh bien, vous réciterez trois Pater et trois Ave, mon frère.

Le vieux hoche la tête et comme l’abbé, un peu surpris, l’interroge, il avoue son scrupule. "Un seul Pater et un seul Ave, fait-il, bien proférés, avec ferveur, suffisent; c’est manquer de confiance que d’en dire plus."

Et ce cénobite n’est pas du tout, ainsi que l’on serait tenté de le croire, une exception. Il y en a de pareils dans toutes les Trappes et aussi dans d’autres ordres. J’en connais personnellement un autre qui me reporte, lorsqu’il m’est permis de l’aborder, au temps de saint François d’Assise. Celui-là vit, en extase, le chef ceint comme d’une auréole, par un nimbe d’oiseaux.

Les hirondelles viennent nicher au-dessus de son grabat, dans la loge de frère-portier qu’il habite; elles tournoient gaiement autour de lui et les toutes petites qui s’essaient à voler se reposent sur sa tête, sur ses bras, sur ses mains, tandis qu’il continue de sourire, en priant.

Ces bêtes se rendent évidemment compte de cette sainteté qui les aime et les protège, de cette candeur que, nous les hommes, nous ne concevons plus; il est bien certain que, dans ce siècle de studieuse ignorance et d’idées basses, le frère Siméon et ce frère-portier paraissent invraisemblables; pour ceux-ci, ils sont des idiots et pour ceux-là, des fous. La grandeur de ces convers admirables, si vraiment humbles, si vraiment simples, leur échappe!

Ils nous ramènent au Moyen Age, et c’est heureux; car il est indispensable que de telles âmes existent, pour compenser les nôtres; ils sont les oasis divines d’ici-bas, les bonnes auberges où Dieu réside, alors qu’Il a vainement parcouru le désert des autres êtres.

N’en déplaise aux gens de lettres, ces personnages sont aussi véridiques que ceux qui se profilent dans mes précédents livres; ils vivent dans un monde que les écrivains profanes ne connaissent pas, et voilà tout. Je n’ai donc rien exagéré lorsque j’ai parlé dans ce volume de l’efficace de prières inouï dont disposent ces moines.

J’espère que mes correspondants seront satisfaits par la netteté de ces réponses; en tout cas, mon rôle d’intermédiaire peut, sans léser la charité, prendre fin, puisque maintenant le nom et l’adresse de ma Trappe sont connus.

Il ne me reste plus qu’à m’excuser auprès de Dom Augustin, le T. R. P. Abbé de la Trappe de Notre-Dame-d’Igny, d’avoir ainsi enlevé le pseudonyme sous lequel je présentai, l’an dernier, au public, son monastère.

Je sais qu’il déteste le bruit, qu’il désire qu’on ne le mette, ni lui, ni les siens, en scène; mais je sais aussi qu’il m’aime bien et qu’il me pardonnera, en pensant que cette indiscrétion peut être utile à beaucoup de pauvres âmes et m’assurer du même coup le moyen de travailler un peu à Paris, en paix.


Août 1896.


PRÉFACE
DU PETIT CATÉCHISME LITURGIQUE DE L’ABBÉ
HENRI DUTILLIET

Que les gens qui ne pratiquent pas la religion catholique ignorent le langage, le costume, le geste, toute la symbolique de l’Église, cela se conçoit, mais ce qui est surprenant c’est que tant de fidèles, assidus aux offices, ne connaissent ni le sens détaillé des cérémonies qu’ils regardent, ni la signification des paroles et des chants qu’ils écoutent, ni même l’acception des divers ornements et des différentes couleurs dont le prêtre se sert, suivant les jours.

Combien, en effet, de pieuses personnes auxquelles vous demanderez, par exemple, pourquoi le "Gloria n excelsis Deo" est supprimé dans la messe qu’elles viennent d’entendre ou pourquoi le prêtre porte, à certains moments de l’année, une chasuble verte, vous répondront, en ouvrant de grands yeux, qu’elles n’en savent rien; combien même sont capables de saisir, d’expliquer telle ou telle attitude de l’officiant alors qu’il célèbre le pacifiant mystère; combien sont aptes à suivre, en la méditant, la marche processionnelle des prières qui précèdent la consécration et qui, après le silence prosterné des ouailles, se relèvent avec elles pour accompagner le Sauveur en le remerciant, en le glorifiant, jusqu’à la fin du sacrifice? Peu, je le crains. En somme, on peut l’avérer, l’ignorance de la Liturgie est, chez presque tous les croyants des diocèses, complète.

Et pourtant cette question ne saurait être d’une vaine importance pour les catholiques.

Ainsi que Dom Guéranger l’a justement défini: "La Liturgie est l’ensemble des symboles, des chants et des actes au moyen desquels l’Église exprime et manifeste sa religion envers Dieu." Ajoutons que l’ancien abbé de Solesmes la qualifie également de "prière considérée à l’état social".

Et, en effet, après la prière individuelle, spéciale, comme celle que nous proférons chez nous ou en dehors des heures assignées, dans les chapelles, il existe la prière commune, générale, celle dont l’Eglise a précisé le moment et déterminé le texte. Celle-là ne doit pas être confondue avec l’autre et le catholique doit s’y associer, doit, lui aussi, la dire.

Or, s’acquitte-t-il de cette indispensable tâche celui qui, à l’église, ne sait ce que récite le prêtre dont la voix s’élève en son nom et au sien? Je ne le crois pas. Ne peut-on dès lors prétendre que tout fidèle qui se confine dans des exorations purement privées et qui, faute d’avoir appris les rudiments nécessaires, se borne à répéter, sans y comprendre un seul mot, le texte français ou latin des offices, ne remplit qu’une partie de ses devoirs et se soustrait à l’autre?

Puis, sans cette préalable étude, forcément les exercices souvent longs du culte sont dénués d’intérêt pour ceux qui les écoutent. De là vient que, pendant les services, tant de personnes ont l’air indifférent ou ennuyé, que d’autres se livrent à des oraisons personnelles dont ce n’est ni le temps, ni l’heure. Et il ne saurait en être autrement. Comment, en effet, se sentir l’âme étreinte, l’âme prise par un spectacle qui n’est plus qu’oculaire, par des suppliques devenues toutes labiales? L’on n’est pas chez soi en somme dans le sanctuaire, si l’on s’y trouve comme un étranger dans un pays dont il n’entend pas la langue.

Vraiment, ils ne soupçonnent guère le durable enchantement et la persistante émotion qu’ils éprouverient à suivre l’au jour le jour admirable de l’Eglise, ceux qui, pour n’avoir pas tenté un léger effort, demeurent ignorants de la science des prières et des rites, car il faut pourtant bien qu’ils l’apprennent : il n’existe aucune monotonie dans les oeuvres de notre Mère. Tout chez elle a un sens; rien n’est laissé â l’imprévu; aucun détail, si minime qu’il soit, n’est inutile.

Ah! l’Eglise! elle a su résumer des symboles entiers dans un signe, et elle a su développer aussi dans les plus amples périodes, dans les plus éloquentes proses, le moindre geste du Fils que nous ont conservé les Évangiles. Elle est immuable et elle est variée! Voyez son Propre du Temps, la surprenante diversité de ses séquences et de ses hymnes et songez à cette possibilité qu’elle nous donne, si nous la comprenons, de vivre avec elle, minute par minute, la vie du Christ, de marcher à ses côtés, de devenir, si misérables que nous soyons, les compagnons diligents d’un Dieu!

Puis, n’est-elle pas, l’admirable Liturgie, l’âme des édifices consacrés qui ne seraient sans elle que des corps inanimés de pierre? N’est-elle pas, encore l’encens mélodique et le parfum vocal de l’Eglise même; n’est-elle pas enfin pour Notre-Seigneur l’écho de sa propre voix?

Aussi, quelle puissance elle peut départir à nos prières, en nous prêtant, dans la plupart de ses offices, les paroles inspirées par Dieu même. Elle sait extraire du Psautier tous les accents de nos douleurs et de nos joies, de nos admirations et de nos craintes: elle sait enrober, en quelque sorte, nos souhaits personnels dans les voeux que formula pour l’humanité tout entière le Roi David; elle nous fait parler au Tout-Puissant sa langue, traduit magnifiquement nos pensées, les épure par ses moyens d’expression, exhausse, agrandit par son verbe nos plaintes. Enfin elle touche jésus en lui rappelant les phrases mêmes dont celui qui le préfigura dans l’Ancien Testament se servit. Et à nos oraisons ainsi présentées, s’allie, forcément, virtuellement, un amour, un respect infinis que nos suppliques particulières, énoncées selon nos seules ressources, dans notre pauvre langage, ne sauraient atteindre!

Mais alors, direz-vous, si la prière liturgique est si influente, si forte auprès de Dieu, pourquoi tant de chrétiens se privent-ils d’y participer utilement, alors qu’ils n’auraient qu’à ouvrir un livre qui les renseignerait, avant de se rendre à la Messe ou aux Vêpres?

Ils seraient, en une seconde, instruits sur les symboles, sur le sens, sur le but des offices qu’ils vont suivre.

Ici, nous devons bien en faire l’aveu: les fidèles sont presque excusables de ne rien savoir; car les volumes qui traitent de la Liturgie sont, pour la plupart, de gros livres bordés de manchettes, bourrés de renvois et de notes, difficiles à comprendre pour des gens sans grande instruction et, qui plus est, ils valent fort cher.

D’autre part, les quelques abrégés qui traitent de cette science sont si indigents qu’ils ne valent même point qu’on les lise.

Ce qu’il faudrait, ce serait un petit ouvrage de format commode, coûtant très bon marché, écrit dans un style lucide et presque naïf, et contenant et expliquant par le menu, très clairement, très nettement, les cérémonies de l’Eglise, divulguant chacune de leurs allégories, chacun de leurs emblèmes, définissant les termes techniques, indiquant les causes et le sens des antiennes et des proses prescrites à certains jours, publiant la signification même des objets qui servent aux besoins du culte; il faudrait, en un mot, un livre très substantiel et très court, permettant au lecteur de trouver, en une minute, la réponse aux questions qu’il voudrait résoudre.

Or, ce livre existe: c’est celui-ci.

Je le découvris, un jour de flâne, sur les quais. J’étais las de pêcher avec mes doigts des épaves de papier dans la poussière des boîtes; tout ce que je rapportais n’était qu’un affligeant fretin; j’allais partir quand une plaquette enfouie sous un tas de tomes dépareillés m’attira. Elle était imprimée avec des caractères sans gloire sur un papier sans faste et elle portait ce titre: "Petit Catéchisme Liturgique" par l’abbé Henri Dutilliet.

Je l’achetai, ne comptant guère avoir profité d’une aubaine, mais réjoui par cette satisfaction que tout bouquineur éprouve lorsqu’il ne rentre pas au logis, les mains vides.

Une fois installé chez moi, j’ouvris ce petit livre et, à mesure que je le lisais, je m’émerveillais de la science condensée en ses minuscules pages. Je voyais, se déroulant, en un ordre méthodique, les explications les plus complètes et les plus aisées à comprendre, même pour un enfant, de toutes les observances pieuses. Il y avait, comprimée sous un mince volume, à l’état de pâte essentielle, de pulpe, la matière d’énormes infolios et vraiment j’admirai le travail de l’excellent prêtre qui avait osé entreprendre et réussi à mener à bonne fin une pareille tâche.

Je montrai ce catéchisme à des ecclésiastiques experts en ces questions et, eux aussi, l’admirèrent. D’autres personnes à qui j’en parlai voulurent l’acquérir; mais il était épuisé depuis des années, introuvable.

L’auteur était mort; l’éditeur ne possédait aucun exemplaire; l’on ne savait à qui s’adresser pour dénicher des restes de tirage peut-être égarés dans des fonds de province ou perdus dans les étalages au rabais des villes.

En désespoir de cause, et convaincus que ce volume était appelé à rendre service aux fidèles et même aux simples curieux de la liturgie et de l’art, nous résolûmes de le faire reparaître.

La nouvelle édition que nous en donnons a été revue par le savant professeur de liturgie et de plain-chant du séminaire de Saint-Sulpice. Il y a ajouté un petit catéchisme de plain-chant qui manquait dans les éditions précédentes et dont la nécessité s’impose, maintenant que les Bénédictins ont ressuscité cette véritable musique de l’Eglise, si malheureusement altérée parfois par de fausses notations et, plus malheureusement encore, si souvent remplacée, dans tant d’églises, en France, par de la musique de théâtre et des chants profanes.

Ce petit livre est donc aussi complet qu’il peut être. Tel qu’il se présente, il me paraît, en tout cas, amplement suffire aux besoins des personnes qui, n’ayant ni le désir, ni le temps de se livrer des études spéciales sur la Liturgie, veulent au moins être assez renseignées pour pouvoir intelligemment suivre des offices auxquels l’Église leur enjoint d’assister.